Zone d'identification
Cote
Titre
Date(s)
- 1967-1985 (Accumulation)
- [1946]-1985 (Production)
Niveau de description
Série organique
Étendue matérielle et support
24,49 m.l. (87 unités matérielles)
Zone du contexte
Nom du producteur
Histoire administrative
Sous la direction de Marcel Dieulafoy, les fouilles françaises à Suse prennent naissance en 1884-1886 ; en 1895 Nasr-ed-Din Shah signe une convention avec la France qui assure à cette dernière le monopole des fouilles en Perse. En 1897, est créée la "Délégation scientifique française en Perse" que dirigera jusqu'à sa démission en 1912 Jacques de Morgan, ingénieur des mines, précédemment à la tête du Service des antiquités d'Egypte. Des crédits considérables sont alors alloués à la Délégation par les Chambres afin de développer le rayonnement culturel de la France et contrebalancer ainsi la présence britannique grandissante. En 1912, l'épigraphiste V. Scheil et l'archéologue R. de Mecquenem succèdent conjointement à J. de Morgan. Les travaux à Suse, interrompus par la première guerre mondiale, reprennent en 1920 ; ils resteront jusqu'en 1947 sous la direction de R. de Mecquenem. La mission reçoit alors ses crédits de l'Instruction publique En 1928, la Perse est l'objet de luttes d'influence des puissances occidentales ; le monopole de la France sur les fouilles lui est retiré (toutefois en l'absence d'archéologues iraniens André Godard, architecte, est nommé conseiller pour les Antiquités ; il procède à l'organisation du Service des antiquités et crée le musée de Téhéran) mais le site de Suse reste acquis à la France. En 1946, la mission française de Suse qui dépend désormais du ministère français des Affaires étrangères est placée sous la direction de R. Ghirshman, archéologue ayant déjà conduit des recherches, à la demande de G. Contenau, en Iran à Tepe Giyan et Tepe Sialk et en Afghanistan. R. Ghirshman parallèlement aux fouilles de Suse mènera de 1951 à 1962 des travaux à Tchoga Zanbil. En 1967, Jean Perrot succède à Roman Ghirshman à la tête de la Délégation archéologique française en Iran et à celle de la Mission de Suse.
En 1967, sur le plan administratif la DAFI dépend de la Direction générale des relations culturelles scientifiques et techniques (DGRCST, plus tard DGCID) du ministère français des Affaires étrangères. Son siège se situe à Téhéran. Dès son arrivée en 1967, Jean Perrot transforme l'ancienne résidence de Roman et Tania Ghirshman en l'infrastructure de la DAFI : bureaux , bibliothèque, chambres pour les chercheurs de passage : archéologues, ethnologues, botanistes, géologues…
En 1983, la Délégation archéologique française en Iran fusionne avec l'Institut français d'iranologie (fondé par Corbin en 1946) pour former l'Institut français de recherches en Iran (IFRI) du ministère français des Affaires étrangères.
Histoire archivistique
De 1967 à 1980, les archives scientifiques de la Mission de Suse étaient conservées l'été à Téhéran (locaux de la DAFI), et lors des saisons de fouilles (octobre-mai) à Suse. Remontées en 1980 à Téhéran, elles furent conservées jusqu'en 1982 dans le nouveau bâtiment de la DAFI et de l'Institut d'iranologie à Téhéran. En 1982, elles furent expédiées par J. Perrot en France par les soins de l'ambassade de France. Elles furent versées par J. Perrot et G. Dollfus au service des archives de la Maison René-Ginouvès en juin 1998.Les archives administratives étaient depuis 1967 conservées à Téhéran dans les bureaux de la DAFI ; à la demande de G. Dollfus (ancien directeur de l'URA 19 et ancien directeur-adjoint de la DAFI) elles furent expédiées en France à la Maison René-Ginouvès par les soins de l'ambassade en 2001 et versées au service des archives.
En 2013, après le décès de Jean Perrot, les archives jusqu'alors conservées à son domicile ont été versées à la MAE.