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Notice d'autorité

Will Ernest

  • FRAEPMSHRG-EW
  • Personne
  • 1913-1997

Ernest Will était spécialiste du Proche-Orient hellénistique et romain.

  • Élève de École normale supérieure après une licence à la faculté des Lettres de Strasbourg ; agrégation de Lettres classiques, 1933-1936.
  • Membre de l’École française d'Athènes, 1937-1939.
  • Professeur au lycée Thiers de Marseille puis assistant du doyen Ch. Dugas, 1940-1944.
  • Professeur au lycée Ampère de Lyon, 1945.
  • Premier pensionnaire à l'Institut français d'archéologie de Beyrouth, créé en 1946 sous la direction d'Henri Seyrig, 1946-1951.
  • Assistant de grec à la faculté des Lettres de l'université de Lille, 1951-1953.
  • Docteur ès Lettres, 1953.
  • Professeur de langue et littérature grecques et d'histoire de l'art et archéologie à la faculté des Lettres de l'université de Lille, 1953-1963.
  • Directeur des Antiquités historiques du Nord de la France, 1963-1968.
  • Professeur de langue et littérature grecques à l'université de Paris-Sorbonne, 1963-1970.
  • Professeur d'histoire de l'art et archéologie à l'université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Institut d'art et d'archéologie).
  • Membre élu de l'Académie des Inscriptions et Belles-lettres, 1973.
  • Directeur de l'Institut français d'archéologie de Beyrouth qui devient en 1977 l'Institut français d'archéologie du Proche-Orient après la création de deux antennes à Damas (Syrie) et à Amman (Jordanie), 1973-1980.
  • Directeur de la revue " Syria ", 1978-1997.

Autres fonctions :
Membre du Conseil supérieur de la recherche archéologique ; membre de la Commission des fouilles du ministère des Affaires étrangères ; membre du comité de direction du Service d'architecture antique du CNRS ; membre résidant de la Société nationale des Antiquaires de France ; membre correspondant de la British Academy et du Deutches Archäologisches Institut de Berlin.

Distinctions :
Officier de la Légion d'honneur ; commandeur des Palmes académiques ; officier de l'Ordre des Arts et Lettres.

Villeneuve François

  • FRAEPMSHRG-FV
  • Personne
  • Enseignant-chercheur à partir de 1987

Valla François

  • FRAEPMSHRG-FVA
  • Personne
  • Chercheur au CNRS à partir de 1975

Unité mixte de recherche (UMR) 9993 « Centre de recherches archéologiques Indus-Baluchistan, Asie centrale et orientale »

  • FRAEPMSHRG-UMR9993
  • Collectivité
  • 1975-2013

L'UMR 9993 « Centre de recherches archéologiques Indus-Baluchistan, Asie centrale et orientale » est l'héritière de deux unités : l'URA 16 et l'UPR 316 créées respectivement en 1975 et en 1986. Après la dissolution de l'UMR, les programmes de recherche sont poursuivis dans le cadre de l’équipe Archéologie de l’Asie centrale (UMR 7041 Archéologies et Sciences de l’Antiquité) sous la direction de Corinne Debaine-Francfort. Catherine Jarrige, Gonzague Quivron et Marielle Santoni rejoignent l’équipe en tant que chercheurs associés.

Création de l’unité de recherche associée (URA) 16 « Mission archéologique de l’Indus » (1975).
Rattachement de l’unité au Centre de recherches archéologiques du CNRS sous le nom d'ERA 16 (1977).
L’URA 16 devient l’unité propre de recherche (UPR) 316 du CNRS « Centre de recherches archéologiques Indus-Baluchistan » (1986).
Elle est remplacée par l’unité mixte de recherche (UMR) 9993 « Centre de recherches archéologiques Indus-Baluchistan, Asie centrale et orientale » (1994).
Dissolution de l'UMR le 31 décembre 2013.

Depuis sa création et jusqu’en 2009, l'unité est dirigée par Jean-François Jarrige et Catherine Jarrige, co-directrice. En 2010, Olivier Lecomte prend la direction de l’UMR.

Localisation : Musée national des Arts asiatiques Guimet 6 place d’Iéna 75016 Paris.

Unité de recherche associée n°19 Iran Sud

  • FRAEPMSHRG-URA19
  • Collectivité
  • 1973-1986

L'Unité de recherche associée, URA 19 du CNRS (Centre de recherches archéologiques) a été dirigée par D. Dollfus de 1975 à 1986.
"L'URA 19 rassemble à temps plein ou partiel des archéologues, des épigraphistes et des chercheurs de disciplines connexes à l'archéologie (numismate, paléoethnozoologue, paléoethnobotaniste, géologue de la surface, géophysicien). Le programme des recherches est centré sur Suse et sa région : 5000 ans d'occupation quasi ininterrompue.
La séquence archéologique et chronologique (absolue et relative) des sites de Susiane et de Suse constituent le pivot de l'histoire de l'Iran du Sud-Ouest et, à un moindre degré, de la Mésopotamie à l'Ouest, du Plateau iranien et des Pays du Golfe à l'Est.
Les recherche sur le terrain ont été conduites, selon les grandes périodes, par G. Dollfus, pour les 6e et 5e millénaires, A. Le Brun et H.T. Wright pour les 4e et début du 3e millénaires, E. Carter pour le 3e et début du 2e millénaires, P. de Miroschedji pour la fin du 2e millénaire et le 1er, R. Boucharlat pour les périodes achéménide, parthe, sassanide, M. Kervran pour la période islamique ainsi que par F. Vallat pour l'épigraphie et R. Gyselen pour les études de numismatique." (URA 19 - Iran Sud (Centre de recherches archéologiques du CNRS), rapport d'activité 1983, p. 1.).

Tixier Jacques

  • FRAEPMSHRG-JT
  • Personne
  • 1925-2018

Jacques Tixier était directeur de recherche honoraire au laboratoire Préhistoire et Technologie (UMR 7055, Maison Archéologie & Ethnologie René-Ginouvès). Il était un des spécialistes mondiaux de technologie lithique appliquée à l'archéologie préhistorique.

TITRES OBTENUS
Thèse de Doctorat de troisième cycle, mention Préhistoire, Université de Bordeaux, 1963.
Thèse de Doctorat d’État sur travaux, Université Paris X-Nanterre, 1978.

FONCTIONS ADMINISTRATIVES
1947-1955. Enseignant dans le primaire en Algérie.
1955-1990. Stagiaire, Attaché, Chargé, Maître puis Directeur de recherche au CNRS. Après 1990, directeur de recherche honoraire.
1955-1961. Chef du laboratoire "Préhistoire du Maghreb" au Centre de recherches anthropologiques, préhistoriques et ethnographiques, Musée du Bardo, Alger.
1960-1962. Directeur de circonscription archéologique en Algérie.
1962-1966. Membre du Laboratoire de la Chaire de Préhistoire (Muséum National d'Histoire Naturelle) dirigé par Lionel Balout.
1965-1976. Directeur de circonscription régionale des Antiquités préhistoriques (ministère de la Culture) : Lorraine (1965-1971) et Limousin (1974-1976).
1965-1973. Membre de la RCP 50 sous la direction de Marie-Henriette Alimen puis de Denise Ferenbach puis de Jean Piveteau.
1967-1972. Membre de l'ERA 50 (CNRS, Muséum) dirigé par Lionel Balout.
1972-1980. Membre du LA 184 (CNRS, Muséum) dirigé par Lionel Balout puis par Jean Anthony. Jacques Tixier dirige l'équipe "Typologie des industries préhistoriques".
1974-1976. Membre de la RCP 362 sous la direction de Jean Perrot.
1977-1983. Directeur de la RCP 476 "Recherches anthropologiques au Proche- et Moyen-Orient (Chypre, Liban, Syrie, Iran, Qatar)".
1980-1989. Directeur de l'URA 28 "Préhistoire et Technologie", ERA 28 du Centre de recherches archéologiques du CNRS (Paris, Valbonne).

DIRECTION DE CHANTIERS DE FOUILLES
1951-1953. Site préhistorique d’El Hamel, Ouled-Djellal (Algérie).
1964-1972. Abri sous roche de La Faurélie II (Dordogne).
1965-1967. Campement préhistorique de Bordj Mellala, Ouargla (Algérie).
1968-1975. Chantier international de fouilles de Ksar'Aqil (Beyrouth, Liban).
1976-1982. Mission archéologique française à Qatar.
1987-1989. Corbiac, Vignoble 2, commune de Bergerac (Dordogne).

AUTRES RESPONSABILITÉS
1967-1977. Membre du Comité directeur permanent du Congrès Panafricain de Préhistoire et d’Études du Quaternaire.
1971-1977. Président de la Commission de Nomenclature du Congrès Panafricain de Préhistoire et d’Études du Quaternaire.
1973-1980. Membre élu du Comité national du CNRS, section 30.
1978-1989. Responsable du DEA - IIIe cycle - Option Préhistoire de l'Université de Paris X - Nanterre.

Soulier Philippe

  • FRAEPMSHRG-PS
  • Personne
  • Ingénieur au CNRS à partir de 1999

Soudsky Bohumil

  • FRAEPMSHRG-BS
  • Personne
  • 1922-1976

Bohumil Soudsky est né le 19 janvier 1922 à Pilsen (Tchécoslovaquie). Il suit des études secondaires classiques et étudie ensuite, dans l'Ordre de Prémontré, la théologie, l'hébreu, l'acadien et l'archéologie biblique à l'Institut théologique de Prague.
Après la guerre, il part étudier à Paris, à la Sorbonne, à l’École du Louvre et à l’École pratique des hautes études. Il obtient alors le diplôme d'études sémitiques.
En 1948, il est nommé assistant à l'Université de Préhistoire et Protohistoire de Prague. En 1950, il obtient son doctorat en philosophie sur " Les premières civilisations agricoles de l'Asie Antérieure ".
En 1953, il devient directeur de la Section préhistorique du Musée de la Ville de Prague. Quatre années plus tard, il entre à l'Institut archéologique de l'Académie des Sciences avec le grade de chargé de recherche.
En 1971, il est nommé directeur de recherche puis obtient le doctorat d’État français à l'Université de Paris 1. Au cours des années passées à l'Institut archéologique de l'Académie des Sciences de Prague, Bohumil Soudsky fouille le site de Bylany, le plus vaste site néolithique jamais fouillé en Europe. Un nouveau modèle économique et social est alors découvert. En 1971, il est nommé professeur associé à l'UER d'Art et d'Archéologie de l'Université de Paris 1 et deux années plus tard, il fonde l'URA 12 " Le premier peuplement sédentaire de l'Europe ".
Bohumil Soudsky décède soudainement le 15 janvier 1976, au seuil de sa 54ème année. Il laisse alors une œuvre inachevée et une toute jeune équipe qui ne cessera de se développer sur les bases qu'il avait posées, des bases novatrices tant par la méthodologie de recherche que la méthodologie de fouilles, et par cette brillante idée de combiner enseignement universitaire, recherche, archéologie sur le terrain et pédagogie.

Seyrig Henri Arnold

  • FRAEPMSHRG-HAS
  • Personne
  • 1895-1973

Henri Arnold Seyrig est né le 10 novembre 1895 à Héricourt (Haute-Saône) et décédé le 21 janvier 1973 à Neuchâtel (Suisse).

  • Agrégé de grammaire (1922).
  • Membre de l'Ecole française d'Athènes (1922-1927).
  • Secrétaire général de l'Ecole française d'Athènes (1928-1929).
  • Directeur général des Antiquités de Syrie et du Liban sous le mandat français (1929-1941). Il organise les fouilles archéologiques du temple de Bêl à Palmyre, du Krak des Chevaliers et du sanctuaire d'Héliopolis à Baalbek.
  • Fondateur de l'Institut français d'archéologie du Proche-Orient (IFAPO) en 1946 et directeur jusqu'en 1967.
  • Membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (1952-1973).
  • Directeur des Musées de France (1960-1962).

"Cette carrière grecque et syrienne a fait de lui l’un des pères de l’archéologie du Proche-Orient. Il s’est particulièrement intéressé à la numismatique et a contribué à l’enrichissement des collections du cabinet des Médailles." http://www.institut-de-france.fr/fr/article/2055-colloque-henri-seyrig-1895-1973 (consulté le 27 mai 2020).

Schnapp Alain

  • FRAEPMSHRG-AS
  • Personne
  • Enseignant-chercheur à partir de ?

Sargnon Odette

  • FRAEPMSHRG-OS
  • Personne
  • 1902-1992

Après une licence de lettres classiques, Odette Sargnon obtient un diplôme de bibliothécaire.
A Paris, elle complète sa formation par des études d'art et d'archéologie. En 1945, elle obtient le diplôme d'études supérieures avec un mémoire intitulé "Y a-t-il une sénilité plastique ? Archaïsme grec, décadence romaine et art pré-byzantin".
Engagée comme collaboratrice technique par Charles Picard à l'Institut d'Art et d'Archéologie (Paris), elle prépare une thèse d'université "Les bijoux préhelléniques" qu'elle soutient en 1970 et qu'elle publie en 1987.

Santoni Marielle

  • FRAEPMSHRG-MS
  • Personne
  • Chercheur au CNRS à partir de 1979

Salanova Laure

  • FRAEPMSHRG-LS
  • Personne
  • Chercheur au CNRS à partir de 1999

Rouillard Pierre

  • FRAEPMSHRG-PR
  • Personne
  • Chercheur au CNRS à partir de 1977

Rostain Stephen

  • FRAEPMSHRG-SR
  • Personne
  • Chercheur au CNRS à partir de 2001

Roche Hélène

  • FRAEPMSHRG-HR
  • Personne
  • Chercheur au CNRS à partir de 1980

Roblin-Jouve Annie

  • FRAEPMSHRG-ARJ
  • Personne
  • 1943-2014

Annie Roblin-Jouve, professeur agrégée et docteur en géographie était rattachée à l'équipe Ethnologie préhistorique (UMR 7041 Archéologies et sciences de l'Antiquité).

Thèmes de recherche :

  • Géomorphologie du centre du Bassin parisien
  • Géomorphologie du site parisien
  • Paléomilieux quaternaires
  • Milieux fluviatiles du Bassin parisien
  • Paléogéographie des gisements préhistoriques et protohistoriques

Rattachements administratifs

  • Membre du laboratoire Ethnologie préhistorique puis de l'Equipe de l'UMR 7041, depuis 1974.
  • Membre associé de l'URA 25 Préhistoire de la région andine sous la direction de D. Lavallée, en 1975-1976.

Revues "Gallia"

  • FRAEPMSHRG-GA
  • Collectivité
  • Depuis 1942

Revue "Tracés"

  • FRAEPMSHRG-TR
  • Collectivité
  • Depuis 2002

Recherche coopérative sur programme 476 (CNRS) "Recherche anthropologique au Proche- et Moyen-Orient"

  • FRAEPMSHRG-RCP476
  • Collectivité
  • 1977-1983

La RCP "Recherche anthropologique au Proche- et Moyen-Orient" a été créée en janvier 1977 sous la direction de Jacques Tixier, directeur de recherche au CNRS et fondateur du laboratoire Préhistoire et Technologie (UMR 7055) de la Maison Archéologie & Ethnologie René-Ginouvès.
Renouvelée deux fois, en 1980 et en 1982, la RCP est dissoute à la fin de l'année 1983.

A l'origine, la RCP 476 était composée de quatre équipes :

  • l'équipe "Ethnologie et Sciences sociales, programme d'établissement des cartes ethnographiques de l'Iran (PECEI) " sous la responsabilité de Jean-Pierre Digard,
  • l'équipe "Géologie et Préhistoire de la Syrie occidentale" sous la responsabilité de Francis Hours,
  • l'équipe "Préhistoire de Chypre" sous la responsabilité d'Alain Le Brun,
  • l'équipe "multidisciplinaire" sous la responsabilité de Jacques Tixier secondé par Marie-Louise Inizan. Cette équipe regroupe les chercheurs de la mission archéologique française à Qatar.

En 1978, la RCP 476 est associée au centre de recherches archéologiques de Valbonne.
En 1980, les deux premières équipes quittent la RCP 476.

Projet Manabi central (Equateur)

  • FRAEPMSHRG-PMCE
  • Collectivité
  • 2001-2005

Les missions de fouilles et de prospections sur la côte centrale de l’Équateur ont été conduites sous la direction de Jean-François Bouchard, directeur de recherche au CNRS.

Programme Asto-Chunku-Laraw (Pérou)

  • FRAEPMSHRG-ACL
  • Collectivité
  • 1970-1972

Dans les années 1960, Henri Favre a poursuivi des recherches ethnosociologiques sur les groupes Asto, Chunku et Laraw. Puis en 1970, une équipe pluridisciplinaire a entrepris une étude de ces trois groupes sous leurs divers aspects autour de trois thèmes : organisation et rapports des trois groupes à l'époque pré-hispaniques, survivance et évolutions de cette organisation et de ces rapports durant l'époque coloniale et républicaine, situation actuelle. Dans le cadre de ce programme de recherche sur les populations andines Asto-Chunku-Laraw, coordonné par Henri Favre, Danièle Lavallée est chargée d'étudier les survivances et l'évolution du groupe Asto depuis l'époque pré-hispanique dans les Andes centrales du Pérou. Le programme archéologique devait tenter de localiser les sites, étudier les types d'établissement ainsi que les formes de vie économique et établir un diagnostic culturel.

Les limites actuelles des départements péruviens de Huancavelica, Junin et Lima correspondent approximativement aux anciennes frontières des trois chefferies pré-incaïques : les Asto, les Chunku et les Laraw. Les sites Asto se situent le long de la vallée du rio Vilca. La vallée du rio Vilca est une gorge profonde. A partir de 4000 mètres commence la puna formée de hauts-plateaux steppiques étagés jusqu'à 4800 mètres et dominée par des massifs enneigés culminant jusqu'à 5000 mètres. Le groupe Asto était établi dans une ancienne chefferie pré-incaïque qui fut intégrée au XVe siècle à l'Empire Inca. Les Asto se constituèrent alors en ayllus. Lors de la conquête espagnole, ils furent regroupés en quatre communautés. Les archéologues veulent donc préciser et compléter les données historiques sur la vie et la culture des Asto avant l'arrivée des Espagnols.

Dans un premier temps, d'août 1970 à février 1971, l'équipe, dirigée par Danièle Lavallée et financée par le CNRS, a exploré la partie ouest du territoire Asto, la vallée du rio Vilca et les hautes régions qui la bordent, depuis le confluent du rio Mantaro jusqu'à environ 30 kilomètres, puis, à partir de mai-juin 1971, la partie est du territoire Asto. L'équipe a entamé une prospection de la partie ouest qui a permis de localiser des sites Asto dans une région montagneuse située entre 3100 et 4500 mètres d'altitude dans la vallée du rio Vilca.

Lors de la première campagne, onze sites furent repérés dont neuf étudiés : Shanki, Llaqtaqolloy, Laive pour la région de Moya, Cuto-Cuto, Auquimarca, Chuntamarca pour celle de Vilca et Llaqtaqolloy (Ollute), Astomarca et Antas I pour la région de Manta. Les recherches ayant été interrompues au début de la saison des pluies, il restait à voir les sites d'Antas II et de Piana. Sur chaque site, l'équipe effectuait un examen général et une étude du ou des patrons d'établissement propre. L'équipe choisissait ensuite une unité de construction où étaient effectués des sondages et les fouilles.

Tous les ensembles repérés se situent à une très haute altitude, entre 3700 et 4500 mètres, en pleine zone de puna à la limite des terres cultivables. Ces cités forteresses sont presque inaccessibles. Ce sont des ensembles naturellement fortifiés, bâtis sur les sommets arrondis des "cerros" ou sur des éperons rocheux escarpés et composés de constructions circulaires de pierre groupées. Ces lieux ont dû être choisis pour des raisons défensives. Malgré le très mauvais état de conservation des sites, les fouilles ont permis de mettre en évidence trois patrons d'établissement : linéaire, alvéolaire accolé, alvéolaire en terrasse et le type d'habitat : maisons uniformes, circulaires, de 2,50 mètres à 6 mètres de diamètre, munie d'une porte unique trapézoïdale. Le site est constitué de structures à base ronde organisées autour d'une zone centrale.

Vingt-sept villages Asto (de la période Intermedio Tardio) furent localisés le long des vallées des fleuves Vilca et Mantaro. Les habitants étaient agriculteurs et éleveurs. Les vestiges archéologiques attestent de l'utilisation du maïs, du quinoa, de la présence de lamas et d'alpacas domestiques, de vigognes, de cervidés, d'oiseaux et de chiens. Des questions subsistent au sujet de l'approvisionnement en eau des sites et au sujet de la situation des terres cultivées très éloignées des établissements Asto. Il pourrait s'agir de villages-refuges. Pour certains villages, l'occupation commence dès le XIe siècle, selon les datations C14, et se poursuit sur cinq siècles, jusqu'au XVe siècle.

Plumet Patrick

  • FRAEPMSHRG-PP
  • Personne
  • 1934-2010

DIPLÔMES UNIVERSITAIRES
1955: Baccalauréat, série Sciences expérimentales (Paris)
1957: Certificat d'Etudes littéraires générales (Sorbonne)
1966: Licence ès-Lettres modernes avec certificat d'archéologie (Université Laval, Québec)
1975: Thèse de doctorat de 3e cycle, Archéologie préhistorique: Analyse archéologique de l'occupation paléoesquimaude à Poste-de-la-Baleine, Nouveau-Québec. Université de Paris I. Jury: M. Brézillon, A. Laming-Emperaire, A. Leroi-Gourhan directeur.
1984: Doctorat d'Etat ès-Lettres, Archéologie préhistorique: Archéologie de l'Ungava: le site de la pointe aux Bélougas (Qilalugarsiuvik) et les maisons longues dorsétiennes. Université de Paris I. Jury: José Garanger (directeur), R. Treuil, E. Knuth, A Leroi-Gourhan, J.-P. Rigaud.

SPÉCIALISATIONS

  • Préhistoire.
  • Archéologie, palethnologie et ethnohistoire de l'Amérique du Nord et de l'Arctique.
  • Histoire et archéologie des premiers établissements scandinaves dans l'Arctique et en Amérique.
    THEMES DE RECHERCHE
  • Les origines sibériennes de l'Esquimau.
  • Les relations entre le Paléolithique supérieur d'Asie orientale et le premier peuplement de l'Amérique.
  • La préhistoire de l'Arctique oriental et plus particulièrement de l'Ungava.
  • L'implantation norroise dans l'Atlantique nord et son influence sur les autochtones du Nord-Est de l'Amérique et de l'Arctique.

POSTES ET FONCTIONS OCCUPÉS
1955-59: Professeur à l'Institut français d'Athènes: enseignement de la langue et de la littérature françaises.
1960-62: Service militaire en Algérie.
1962-63: Membre de l'expédition Samivel en Islande, au Groenland et au Labrador: recherche documentaire, responsable de la photographie et cinéaste auxiliaire, pour la réalisation d'un film et d'un livre (Samivel et Plumet, 1963).
1963-64: Professeur de littérature et d'histoire au Collège St-Jean-Eudes à Québec: classes de Première et de Terminale.
1964-65: Professeur de littérature et d'histoire au Collège St-Vallier à Québec: classes de Première et de Terminale.
1966: (fin juin - fin août) Membre de la mission archéologique Ungava 66 du Centre d'Etudes Nordiques de l'Université Laval (Québec): assistant de recherche sur le terrain. Reconnaissances et fouille (cf. Travaux de terrain).
1967: (fin juin - fin août) Chargé de mission dans l'Ungava oriental et au Labrador pour le Centre d'Etudes Nordiques de l'Université Laval (Québec): reconnaissances et fouille (cf.Travaux de terrain).
1968: (fin juin - début septembre) Chargé de mission dans l'Ungava occidental pour le Centre d'Etudes Nordiques de l'Université Laval (Québec): reconnaissances et fouille (cf. Travaux de terrain).
1969: (septembre) Chargé de mission dans la baie d'Hudson par le Centre d'Etudes Nordiques de l'Université Laval (Québec): évaluation d'un site et fouille ( cf. Travaux de terrain).
1969: (à partir d'octobre) Professeur à l'Université du Québec à Montréal, section d'Histoire de l'Art. Chargé du développement de l'orientation "archéologie."
1971: Création du Laboratoire d'archéologie à l'Université du Québec à Montréal.
1975-80 : Déchargé d'enseignement pour assurer la coordination d'un programme de recherche pluridisciplinaire et interuniversitaire dans l'Arctique canadien : Tuvaaluk (cf. Travaux de terrain et activités liées à la recherche).
1980-81: Congé sabbatique en Europe: rédaction d'articles et de travaux scientifiques, visite de centres de recherches européens, conférences.
1981-83 : Coordonnateur scientifique d'un programme de recherche pluridisciplinaire sur la Haute Côte-Nord du Saint Laurent (Québec). Co-responsable d'une école de fouille dans le cadre du programme de recherche.
1981-93 : Professeur permanent au Département des Sciences de la Terre de l'Université de Québec à Montréal.
1983-84: Directeur de Recherche Associé à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris. Séminaires à Paris I
1989-90 : Congé sabbatique en France. Invité par l'ERA 28 du C.N.R.S. à Meudon et boursier du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science pour la coopération Québec-France.
1990 - : Chercheur associé à l'ERA-28 du CNRS.
1992 : Boursier du programme d'échange Canada-Russie de l'Association des Universités et Collèges du Canada. Invité de l'Académie des Sciences de Russsie.
1994 : (6-10 mars) invité comme professeur associé à l'Université Senghor, Le Caire, Égypte.
1994-97 : Recherche et rédaction de travaux dans le cadre d’un accord de préretraite avec l’Université du Québec. Préparation d’un site WEB rendant compte des résultats du programme de recherche Tuvaaluk (www.unites.uqam.ca/tuvaaluk).

RESPONSABILITÉS COLLECTIVES
1971 : Rapporteur pour l'archéologie du comité pour la restructuration du secteur des Arts de l'Université du Québec à Montréal.
1974: Membre du conseil de module des Sciences de la Terre (U.Q.A.M.). Membre du comité d'attribution des permis de recherche archéologique, Min. des Aff. culturelles, Québec.
1974-93 : Président du comité d'édition de la collection Paléo-Québec.
1975 : Membre de la «Task Force on archaeology», Musée national de l'Homme, Ottawa.
1976 : Membre du comité d'organisation du 3e colloque sur le Quaternaire du Québec. Membre du comité d'enquête du Conseil des Arts du Canada sur le projet Carthage.
1977-85 : Membre du comité de rédaction du «Journal Canadien d'Archéologie/Canadian Journal of Archaeology.
1980-84 : Représentant de l'Université du Québec à Montréal auprès de l'Association universitaire canadienne d'Etudes nordiques.
1985-89 : Président du Comité de Recherche nordique de l'Université du Québec à Montréal.
1985-86 : Membre du comité d'organisation du congrès d'Etudes Inuit, Université. Mc Gill, 1986.
1987-90 : Membre du comité chargé de préparer un programme de maîtrise interuniversitaire en archéologie.
1991- : Membre du comité scientifique de l'Institut des Sciences de l'Environnement (Montréal).
1992 : Conseiller scientifique pour la préparation d'une exposition sur les Vikings au Musée de la civilisation du Québec.
1992- : Membre du «Comité international pour l'archéologie en Tchoukotka» (Suisse-Canada-Allemagne).

CONFÉRENCES, ÉMISSIONS
Conférences dans les universités du Québec à Montréal, à Chicoutimi, à Trois-Rivières, à l'université Laval, à la Société de Géographie de Québec, au Musée de la Civilisation du Québec. En France, conférences à Paris I, Bordeaux, ainsi qu'auprès de sociétés savantes au Canada et en France.
Émissions de radio et de télévision: Radio-Canada, Radio-Québec, France Culture, Radio France Internationale.

TRAVAUX DE TERRAIN ET MISSIONS

  • 1955-60 : Voyages d'étude personnels en Grèce, Turquie, Iran, Afghanistan, Syrie, Liban, Egypte. Travail dans les musées, constitution d'une documentation photographique sur l'ethnologie et l'archéologie.
  • 1962-63 : Missions en Islande et au Groenland (mai - septembre 62), ainsi qu'au Labrador (juin et juillet 63). Recherche documentaire, photographie d'objets dans les musées, contribution au tournage d'un film et à la réalisation d'un livre (Samivel et Plumet, 1963).
  • 1963 : Août: participation à l'expédition archéologique "Témiscami-Albanel" avec la Société d'archéologie de Sherbrooke: fouilleur, chargé des enregistrements photographiques et cinématographiques.
  • 1964 : Voyage d'étude personnel au Mexique (juillet-août). Visite de sites et travail dans les musées. Constitution d'une documentation photographique et sonore sur l'ethnologie et l'archéologie.
  • 1965 : Voyage d'étude personnel au Chiapas (Mexique) et au Guatémala. Poursuite du travail de 1964.
  • 1966 : Juillet-août: participation aux fouilles de Pamiok, dans l'Ungava, sous la direction de Th. E. Lee, Centre d'Etudes Nordiques de l'Université Laval (Québec). Site présumé norrois.
  • 1967, Juillet-août: reconnaissance et fouille dans l'Ungava oriental et au Labrador septentrional. Mission du Centre d'Etudes Nordiques de l'Université Laval.
  • 1967, Septembre-octobre: participation aux fouilles archéologiques du site El Mirador, au Chiapas (Mexique), sous la direction de Pierre Agrinier (New World Archaeological Foundation).
  • 1968, Juillet-Août: reconnaissances et fouilles archéologiques dans l'Ungava oriental et au détroit d'Hudson. Mission du Centre d'Etudes Nordiques de l'Université Laval (Québec)
  • 1968, Septembre-octobre: participation à des reconnaissance archéologiques au Chiapas (Mexique), sous la direction de Pierre Agrinier (New World Archaeological Foundation).
  • 1969 : Septembre: reconnaissance archéologique et fouille à Poste-de-la-Baleine (est de la baie d'Hudson). Mission du Centre d'Etudes Nordiques de l'Université Laval (Québec).
  • 1970 : Juin-Septembre: reconnaissance et fouilles archéologiques au nord-ouest de l'Ungava et dans la baie du Diana (Arctique québécois). Mission du Ministère des Affaires culturelles du Québec et du Centre d'Etudes Nordiques de l'Université Laval.
  • 1972, Organisation scientifique et logistique de la mission Hudsonie-72 (côte est de la Baie d'Hudson) en collaboration avec le Centre d'Etudes Nordiques de l'Université Laval
  • 1972, Juillet: reconnaissance et expertise archéologique du Parc National de la Mauricie en collaboration avec le Musée de Préhistoire de l'Université du Québec à Trois-Rivières.
  • 1973 : Juin-Août: direction de la mission pluridisciplinaire dans le nord-ouest de l'Ungava (Laboratoire d'archéologie de l'Université du Québec à Montréal et Commission archéologique du Canada).
  • 1974: Juillet: direction de la mission pluridisciplinaire à l'île Akpatok, dans la baie d'Ungava et à la baie du Diana. Reconnaissance et fouilles archéologiques, conseiller scientifique pour la réalisation d'un film pour Explo-Mundo et Radio-Canada: Etook.
  • 1976 : Juin-août: direction de la mission pluridisciplinaire du programme Tuvaaluk. Reconnaissances dans l'Ungava occidental, mise en place des équipes des différentes disciplines, fouille et relevés palethnographiques à l'Ile du Diana (Territoires du Nord-Ouest). Enquêtes ethnohistoriques et ethnographiques.
  • 1977 : Juin-août: direction de la mission pluridisciplinaire du programme Tuvaaluk. Travail archéologique, géomorphologique et ethnohistorique sur la côte sud du détroit d'Hudson et à l'intérieur du Nouveau-Québec, fouille au nord-ouest de la baie d'Ungava.
  • 1978 : Juillet: mise en place des équipes (vingt personnes) du programme Tuvaaluk à la baie du Diana et au détroit de McLelan. Reconnaissances archéologiques et géomorphologiques, relevés palethnographiques en Ungava oriental, en Ungava méridional et au Labrador septentrional. Vérification de données ethnohistoriques.
  • 1979 : Juillet: visite des équipes du programme Tuvaaluk au lac Robert et à l'île du Diana. Relevés palethnographiques et géomorphologiques le long des côtes de la baie d'Ungava et au Labrador. Recherche des sources de matières premières préhistoriques.
  • 1983 : Juin: mission préliminaire aux Grandes Bergeronnes pour la préparation du programme de recherche pluridisciplinaire sur la Haute Côte-Nord du Saint-Laurent.
  • 1985 : Août-septembre: direction de la fouilles d'un site de l'Archaïque et coordination des recherches pluridisciplinaires aux Grandes Bergeronnes, Haute Côte-Nord du Saint-Laurent. Conseiller scientifique pourla réalisation d'un film pour Radio-Québec.
  • 1987 : Août: participation aux fouilles du gisement d'Isenya (Kenya), sous la direction d'Hélène Roche, ERA-28, CNRS.
  • 1988 : Août: visite de l'équipe de fouille de Serge Lebel au Bau de l'Aubésier (France), intégrée à l'école de fouille de l'université de Patrick Plumet.
  • 1989 : Juillet: direction du travail de terrain dans la région de Blanc-Sablon, Basse Côte-Nord du Saint-Laurent, détroit de Belle Isle. Recherche des indices archéologiques de contacts et de relations inter-ethniques entre populations arctiques et subarctiques. Travail aux musées de Red Bay (Labrador) et de Saint-Jean de Terre-Neuve.
  • 1990, Mai-juin: mission d'étude au Danemark. Travail sur des données palethnologiques et historiques provenant du Groenland.
  • 1990, Juillet-août: visite de sites archéologiques en Sibérie (lac Baïkal), examen de collections à Novosibirsk et Irkoutsk.
  • 1991: juillet-septembre: participation à l'expédition internationale «Pour la contribution des scientifiques du monde au Grand Nord soviétique» au Kamtchatka et en Tchoukotka.
  • 1992, juin: séjour à Neuchâtel (Suisse); préparation d'un projet de recherche.
  • 1992, septembre-octobre: mission d'étude à Moscou à l’invitation de l’Académie des sciences. Travail sur les collections du Musée des Arts et des peuples d'Orient et dans les archives de l'Institut d'Archéologie.
  • 1992, novembre-décembre: séjour de travail à l'ERA-28 du CNRS (Meudon).
  • 1994, 21-24 avril: participation à la rencontre franco-danoise sur les recherches archéologiques et ethnologiques dans l'Arctique.
  • 1994, août-septembre: invitation de l’Alaskan-Siberian Research Center, voyage de recherche en Alaska.
  • 1996, mai-juillet : bourse de la Fondation Paule Mikkelsen pour un séjour de recherche au Danemark.
  • 2002, Avril, séminaire à l’Institut d’ethnologie du Musée national du Danemark .
  • 2002, 9-14 septembre : communication au Northern Archaeological Congress, Ekaterinburg- Khanty-Mansiisk, Sibérie occidentale, Russie.
  • 2006, 26-28 octobre : communication à la conférence du SILA à Copenhague : The Thule Culture – New Perspectives in Inuit Prehistory.

Plateaux Michel

  • FRAEPMSHRG-MP
  • Personne
  • 1958-1990

Michel Plateaux a commencé à travailler sur le site néolithique de Cuiry-lès-Chaudardes en août 1974, à seize ans. Il pratiquait l'archéologie en amateur près de Saint-Quentin et avait lu dans le journal qu'une équipe du C.N.R.S., l'unité de recherche archéologique n°12, recherchait des fouilleurs. D'abord élève de cette équipe, Michel Plateaux en est devenu collaborateur en tant qu’archéologue contractuel jusqu'à son décès en 1990.
Après un an d'études universitaires à Amiens en mathématiques, Michel Plateaux a rejoint l'université de Paris I et a obtenu une licence puis une maîtrise de protohistoire. Il a choisi la spécialité de la matière lithique, de l'outillage et du geste technique, de l'approvisionnement et de l'échange des matières premières, à laquelle il consacrait sa thèse de doctorat.
Il a constitué le fichier informatisé de tout l’outillage lithique néolithique de la vallée de l’Aisne.
Michel Plateaux travaillait au Centre archéologique de Soissons. Il y organisa plusieurs fois des stages.
Il avait la charge, pour la France, d’un séminaire européen réunissant, autour de la technologie lithique, les Universités d’Amsterdam, Cambridge, Sarrebruck, Naples et Paris I.

Perrot Jean

  • FRAEPMSHRG-JP
  • Personne
  • 1920-2012

Boursier de l'École biblique et archéologique de Jérusalem en 1945-1946, Jean Perrot entre au CNRS en tant que stagiaire le 1er octobre 1946. Il y fera toute sa carrière. Il développe d'abord ses recherches en Israël sur les sociétés pastorales du IVe millénaire, puis sur la néolithisation. En 1958, sous l'influence de R.J. Braidwood, il développe des recherches plurisciplinaires qui le conduisent en 1964 à créer au CNRS une RCP (recherche coopérative sur programme, RCP50 puis RCP 362) : "Civilisations préhistoriques et protohistoriques du Proche-Orient asiatique" réunissant géologues, anthropologues, paléozoologues, paléobotanistes de plusieurs nationalités travaillant sur plusieurs pays du Proche-Orient et en Ethiopie. Plus tard il fera évoluer la mission française en Israël, d'un cadre au départ informel à une Mission permanente du CNRS (MP3) qui deviendra le Centre de recherche français du CNRS en Israël ; il le dirigera jusqu'à sa retraite.
En 1967, il est nommé par le ministère des Affaires étrangères directeur de la Délégation archéologique française en Iran (DAFI) et devient directeur de la Mission archéologique de Suse .
Il était rattaché en tant que directeur de recherche honoraire du CNRS à l'équipe "Du village à l’État au Proche et Moyen-Orient" (UMR 7041 Archéologies et sciences de l'Antiquité).

Perlès Catherine

  • FRAEPMSHRG-CP
  • Personne
  • Enseignant-chercheur à partir de 1971

Catherine Perlès est professeur émérite à l'université de Paris Ouest Nanterre La Défense. Ses travaux de recherche ont suivi deux voies principales : l'étude de certains aspects des modes de vie préhistoriques tels que l'usage du feu, l'alimentation ou les habitats, et l'étude d'ensembles lithiques, du Paléolithique supérieur au Néolithique. Actuellement, ces deux voies se confondent en une perspective synthétique sur l'évolution des sociétés préhistoriques.

TITRES OBTENUS :

    1. Maîtrise de préhistoire, Foyers paléolithiques en URSS. Jury : A. Leroi-Gourhan et M. Brézillon, Sorbonne.
    1. Doctorat de troisième cycle en Ethnologie (mention préhistoire), Le feu au Paléolithique. Jury : E. de Dampierre, A. Leroi-Gourhan (directeur), L. Balout et J. Garanger.
  • 1986 . Doctorat d’État ès Lettres : Les industries lithiques taillées de Franchthi (Grèce). Jury : A. Bietti, M.-C. Cauvin (directeur), J. Courtin, R. Ginouvès, J. Tixier. Nanterre, université de Paris X.

DISTINCTIONS HONORIFIQUES :

    1. "Kress National Lecturer" of the American Institute of Archaeology. "Fellow" of the Institute for Advanced Studies de l'Université d'Indiana.
    1. "Kromp Distinguished Lecturer in Anthropology", Indiana Université (USA).
    1. Doctorat Honoris Causa (Honorary Degree Doctor in Humane Letters), Indiana University, USA.
    1. " Movius lecturer ", Peabody Museum, University of Harvard.
    1. Commandeur de l'Ordre des palmes académiques.

FONCTIONS ET RATTACHEMENTS SCIENTIFIQUES :

Postes occupés :

  • 1971-1973. Chargée de cours à l'université de Paris X.
    1. Assistante au Muséum National d'Histoire Naturelle (de mai à novembre).
  • 1973-1983. Maître-assistante de Préhistoire à l'université de Paris X .
  • 1983-1985. Détachement auprès de la section 33 du CNRS sur poste d'accueil.
  • Depuis 1986. Professeur à l'Université Paris X.
  • 1993-1998. Élection à l'Institut Universitaire de France comme membre senior.
  • 1998-2003. Réélection à l'Institut Universitaire de France.

Rattachements scientifiques :

  • 1971-1979. Membre du laboratoire de Préhistoire du Muséum National d'Histoire Naturelle (LA 140).
  • 1973-1978. Membre de la Mission archéologique de Kitsos (Grèce).
  • Depuis 1980. Membre de l'UPR 7549 du CNRS (qui devient l' UMR 7055 au 1/1/99).
  • 1984-1986. Membre de la Mission Néolithique de Thessalie, MAE.
  • 1987-1997. Responsable de la Mission Néolithique de Grèce,MAE.

RESPONSABILITÉS COLLECTIVES

Université et Ministère de l’Éducation Nationale :

  • Depuis 1976. Responsable de la section de préhistoire du département d'Ethnologie et Préhistoire de l'université de Paris X et membre du Conseil de l'UER à plusieurs reprises ; membre de la Commission des Spécialistes (section 20).
  • Depuis 1986. Membre du Conseil et du Jury de D.E.A. Ethnologie et Sociologie comparative de l'université de Paris X.
  • Depuis 1989. Responsable de l'option "Sociétés préhistoriques" du D.E.A. Ethnologie et sociologie comparative de l'université de Paris X.
  • 1992-2004. Responsable pour Paris X du D.E.A. multisceaux "Archéologie et environnement".
  • 1992-1995. 1er Vice-Président de la section 20 du CNU.
  • 1996-1999. Membre élu du CNU (section 20).

Ministère des Affaires Étrangères :

  • 1980-1988. Membre nommé de la Commission des Fouilles du Ministère des Affaires Étrangères.
  • 1987-1998. Responsable de la Mission Néolithique de Grèce.

C.N.R.S.:

  • 1988-1995. Directeur de l'UPR 7549 du CNRS "Préhistoire et Technologie" (ERA 28 du CRA).
  • 1988-1995. Membre du Bureau du Conseil des Directeurs de Laboratoire du campus de Meudon.
  • 1989-1993. Responsable du réseau Catalogue Collectif des Ouvrages "Préhistoire".
  • 1990-1995. Coordinateur de la commission archéologique du Tandétron.
  • 1992-1995. Membre nommé du Conseil de Département sciences humaines du CNRS.
  • 1998-2004. Membre nommé à titre de personnalité scientifique du Conseil d'Administration du CNRS.
  • 2001-2008. Membre élu du Conseil scientifique de la Maison de l'archéologie et de l'ethnologie René-Ginouvès.

Muséum National d'Histoire Naturelle :
2002-2006. Membre nommé du Conseil Scientifique à titre de personnalité scientifique.

Étranger :

  • 2006-2010. Membre nommé à titre étranger du Comité d'Histoire, Histoire de l'Art et Archéologie du FNRS (Belgique).
    • Rapports d'évaluation pour le National Science Foundation (USA).
    • Rapports d'évaluation pour le Fonds de la Recherche Scientifique (Suisse).

Comités de rédaction :

  • Membre du comité de rédaction de L'Histoire (1978-1981).
  • Membre du comité de rédaction des Nouvelles de l'Archéologie (1978-2002).
  • Membre du comité de rédaction du Journal of World Archaeology.
  • Membre du comité de rédaction du Journal of Mediterranean Archaeology.
  • Membre du comité de rédaction du Journal of Field Archaeology.
  • Membre du Comité scientifique de Paléo.
  • Membre du Comité scientifique du Bulletin de la Société Préhistorique Française.
  • Membre du Comité scientifique d'ArchéoNil.

Parrot André

  • FRAEPMSHRG-AP
  • Personne
  • 1901-1980

Fils d’un pasteur de l’église luthérienne du Pays de Montbéliard, André Parrot débute des études de théologie à la Faculté de théologie protestante de Paris en 1921 et se destine à devenir pasteur luthérien. Il étudie en parallèle l’Histoire de l’art à l’Ecole du Louvre à partir de 1924 où il suit les cours de René Dussaud. Archéologue spécialiste du Proche-Orient ancien, André Parrot obtient en 1926 une bourse à l’Ecole biblique et archéologique de Jérusalem et participe aux fouilles de Neirab, en Syrie actuelle. L’année suivante, il dirige les fouilles de Baalbek (Liban) et participe à celles de Byblos, sous la direction de Maurice Dunand.
En 1929, il décide de s’orienter vers l’archéologie mésopotamienne. Il prend alors part aux fouilles de Tello-Lagash (Irak), sous la direction de l’abbé Genouillac, auquel il succède en 1930-1931, puis de Larsa en 1933.
La même année, à la demande de Henri Seyrig, il se rend sur le site de Tell Hariri, dans la vallée de l’Euphrate, près de la frontière syro-irakienne. On y a découvert des inscriptions cunéiformes qui permettent à André Parrot de reconnaître la cité ancienne de Mari, disparue au milieu du IIe millénaire avant notre ère. De 1933 à 1974, il y mène vingt-et-une campagnes lors desquelles il met au jour le Grand Palais de la cité, quelques édifices de son centre religieux ainsi qu’une multitude de tablettes cunéiformes.
A partir de 1937, André Parrot est chargé de cours à la Faculté de théologie protestante de Paris (1937-1955) ainsi que professeur d’archéologie orientale et d’Histoire générale de l’art à l’Ecole du Louvre et conservateur-adjoint des Musées nationaux. Il dirige la revue Syria et la Revue d’assyriologie et d’archéologie orientale aux côtés de René Dussaud, Henri Seyrig, Edouard Dhorme et Georges Contenau.
En 1946, il occupe le poste de conservateur en chef du Musée du Louvre (Antiquités orientales et Arts musulmans) et devient secrétaire général de la Commission des fouilles et missions archéologiques en 1958. De 1968 à 1972, il est le premier directeur du Musée du Louvre.
Fait Commandeur de la Légion d’Honneur en 1961, André Parrot est également élu membre de l’Académie britannique en 1962 et de l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1963, dont il assure la présidence à partir de 1970. Il est l’auteur de trente-cinq publications et de plus d’une centaine d’articles et études au sein de revues spécialisées.

Orliac Catherine

  • FRAEPMSHRG-CO
  • Personne
  • Chercheur au CNRS à partir de 1985

Mouton Michel

  • FRAEPMSHRG-MM
  • Personne
  • Chercheur au CNRS à partir de 1993

Monthel Gérard

  • FRAEPMSHRG-GM
  • Personne
  • Ingénieur au CNRS à partir de 1981

Gérard Monthel, dessinateur topographe, a été membre de l'UMR 7055 Préhistoire et Technologie jusqu'à sa retraite en 2013.

FONCTIONS AU CNRS ET HORS CNRS

  • 1971-1977. Vacataire au laboratoire d’archéologie de l’Ecole Normale Supérieure (Paris).
  • 1977-1981. Collaborateur (travailleur indépendant) au laboratoire d’archéologie de l’Ecole Normale Supérieure (Paris).
  • 1979-1981. Consultant UNESCO dans le cadre du programme d’étude des vallées d’oueds du nord de la Libye (sud de la Tripolitaine et désert de la Syrte).
  • 1981-1986. Membre du bureau d’architecture antique de Dijon, Institut de recherche en architecture antique du CNRS.
  • 1986-1996. Détaché du CNRS et mis à disposition de a ville de Chalon-sur-Saône.
  • 1986-1989. Conservateur au musée Denon à Chalon-sur-Saône.
  • 1989-1996. Responsable du service d’archéologie de la ville de Chalon-sur-Saône.
  • 1996-2013. Membre du laboratoire Préhistoire et Technologie (UMR 7055) de la Maison Archéologie et Ethnologie René-Ginouvès.

TRAVAUX DE TERRAIN
De 1967 à 1996, Gérard Monthel a été responsable scientifique et technique de nombreux chantiers de fouilles (en moyenne, 3 chaque année) regroupant un total d’environ 200 fouilleurs bénévoles et professionnels.

ENSEIGNEMENT ET FORMATION

  • 1980-1989. Responsable de stages de formation aux techniques de dessin archéologique auprès des universités de Fès et de Rabat, du Service marocain de l’archéologie et des étudiants de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (INSAP) au Maroc (missions de coopération du ministère des Affaires étrangères).
  • 1982-1992. Chargé de cours à l’université de Franche-Comté.
    1. Directeur du premier stage de formation des archéologues de l’Association française d’archéologie nationale (AFAN).
  • 1997-2002. Responsable du stage de formation « Dessins de céramique et petit mobilier archéologique » dans le cadre des programmes de CNRS Formation.

Mission "Soyuq Bulaq" (Azerbaïdjan)

  • FRAEPMSHRG-SOY
  • Collectivité
  • 2006

Cette mission a été dirigée par Bertille Lyonnet et Farhad Guliyev (Institut d'archéologie et d'ethnologie, Bakou).

Mission préhistorique au Yémen du Sud (République démocratique populaire du Yémen)

  • FRAEPMSHRG-MPYS
  • Collectivité
  • 1983-1992

La Mission préhistorique au Yémen du Sud a été créée en 1983 sous la direction de Marie-Louise Inizan, directrice de recherche honoraire au CNRS. Cette mission a fonctionné jusqu'en 1992. Le programme a d'abord porté sur l'occupation humaine à la préhistoire, en particulier dans la région du Ramlat as-Sab'atayn, où ont été conduites plusieurs campagnes de prospections. A partir de 1988, Serge Cleuziou, co-directeur avec M.L. Inizan du programme "Peuplement ancien du Yémen" oriente les recherches vers le peuplement protohistorique puis les royaumes antiques en 1992.
La Mission pré- et protohistorique du Jawf-Hadramawt succède à la Mission préhistorique au Yémen du Sud en 1993 sous la direction conjointe de M.L. Inizan et M. Mouton.

Mission préhistorique au Viêt Nam

  • FRAEPMSHRG-MPV
  • Collectivité
  • 1996-1998

Sous la direction de Marielle Santoni et en collaboration avec l'Institut d'archéologie d'Hà Nôi, la mission a réalisé des prospections et des sondages de sites préhistoriques dans le nord du Viêt Nam.

Mission pré- et protohistorique du Jawf-Hadramawt (République du Yémen)

  • FRAEPMSHRG-MPJH
  • Collectivité
  • 1993-1996

La Mission pré- et protohistorique du Jawf-Hadramawt a été créée en 1993 sous la direction de Marie-Louise Inizan, archéologue préhistorienne, directrice de recherche honoraire au CNRS et Michel Mouton, archéologue spécialiste de l'Arabie pré-islamique, chargé de recherche au CNRS.
Cette mission succède à la Mission préhistorique au Yémen du Sud, dirigée par Marie-Louise Inizan entre 1983 et 1992 et au programme "Peuplement ancien du Yémen" co-dirigé par M.L. Inizan et Serge Cleuziou, professeur à l'université Paris 1. Ce programme qui débute en 1988 se poursuit en 1992 et 1993.
En 1996, Michel Mouton prend la direction de la mission dont l'intitulé devient "Mission Archéologique Française dans le Jawf-Hadramawt, République Arabe du Yémen".
Anne Benoist, archéologue, chercheur au laboratoire Archéorient (MSH Maison de l'Orient et de la Méditerranée) lui succède en 2006.

Cette mission regroupe des équipes de recherche qui travaillent sur l'occupation humaine, de la préhistoire aux royaumes antiques, dans les basses terres du Yémen.
Le programme a d'abord porté sur la préhistoire dans la région du Ramlat as-Sab'atayn puis S. Cleuziou oriente les recherches vers le peuplement protohistorique et les royaumes antiques à partir de 1992. La Mission Archéologique Française dans le Jawf-Hadramawt est financée par le Ministère des Affaires étrangères.

Mission internationale de l'Afar (Ethiopie)

  • FRAEPMSHRG-IARE
  • Collectivité
  • 1972-1977

La Mission internationale de l'Afar est une mission franco-américaine créée en 1972. Les directeurs sont Y. Coppens et M. Taieb pour la France et Donald Johanson et Jon Kalb pour les États-Unis. Cinq campagnes sur le terrain ont été menées en 1972, 1973, 1974, 1975 et 1976-1977. La découverte majeure a été celle d'un squelette de 3.000.000 d'années baptisé "Lucy", dans la région d'Hadar.

Mission de Suse. Délégation archéologique française en Iran

  • FRAEPMSHRG-MSUSE
  • Collectivité
  • 1968-1979

La Mission de Suse a été dirigée par Jean Perrot à partir de 1968. Elle reçoit ses crédits de recherche du ministère français des Affaires étrangères et bénéficie pour la préservation, la restauration et la mise en valeur des ruines et des objets, de fonds du gouvernement iranien (Office national de protection des monuments historiques d'Iran et de la Direction générale des antiquités et des musées de l'Iran) et occasionnellement de fondations privées. La Délégation archéologique française en Iran (DAFI) lui apporte un soutien sur le plan du personnel et de l'équipement.

Pour mener à bien les fouilles de Susiane et de Suse, Jean Perrot confie la responsabilité des différents chantiers à des chercheurs en majorité du CNRS (RCP 50 et RCP 362 sous la direction de J. Perrot, URA 19 Iran-Sud du Centre de recherches archéologiques/CRA, sous la direction de G. Dollfus, Unité d'archéologie islamique dirigée par J. Thomime-Sourdel) ainsi qu'à des universitaires américains (Ann Arbor Michigan, et UCLA). Chaque année des stagiaires-jeunes chercheurs iraniens sont envoyés à Suse par la Direction générale des antiquités et des musées de l'Iran pour participer aux fouilles et suivre chaque jour des cours théoriques. La formation de jeunes archéologues iraniens est pour J. Perrot et ses collègues une priorité.

Les chercheurs, stagiaires iraniens, français et étrangers, techniciens et personnel pendant les saisons de fouilles sont hébergés et ont leurs laboratoires dans le "château de Suse" construit sur le site par J. de Morgan. Grâce aux recommandations de l'ambassadeur de France, R. de Souza, des donations d'entreprises françaises travaillant en Iran permettent d'agrandir le secteur hôtelier : chambres pour les stagiaires et grande salle à manger.

Pluridisciplinaire et internationale, la mission de Suse a pour "objectif à long terme une évaluation globale du développement de la région de Suse et du Sud-Ouest de l'Iran, depuis les origines en recourant à l'analyse des variations du milieu naturel, de la population et de la structure de ses centres, de la modification des stratégies de subsistance, de l'évolution des échanges inter-régionaux, des aspects successifs de l'intégration politique. La condition première de cette étude est l'établissement d'une séquence archéologique solide, liée à un cadre chronologique aussi précis que possible" (Dossiers Histoire et Archéologie, n° 138, 1989, p.14). Ainsi, afin de couvrir toute l'histoire de Suse et de la plaine où elle s'est installée (du VIe millénaire au XIIe siècle après J.-C.) un programme de recherches stratigraphiques est lancé par Jean Perrot dès 1968. Plusieurs chantiers sont alors successivement ouverts dans la région de Suse et dans différents secteurs de l'agglomération : tepes Djaffarabad, Djowi et Bendebal, tepe de l'Acropole de Suse, tepe de la Ville Royale, tepe de l'Apadana, secteur du Chaour, tepe des Artisans et ville moderne de Suse. Les recherches de la mission française sont menées de concert avec celles que conduisent activement dans la même région, les différentes missions américaines ainsi qu'en étroite collaboration avec les archéologues iraniens, et notamment le Centre iranien de recherches archéologiques.

A la fin de chaque campagne de fouilles, chaque chantier fait l'objet d'un rapport illustré graphiquement et photographiquement dont un exemplaire est adressé à Téhéran au Centre de recherches archéologiques iranien, un autre au ministère français des Affaires étrangères et au Centre de recherches archéologiques (CNRS). Un double des fiches, traduit en persan par le représentant du Département des antiquités et les stagiaires, est également remis au Centre de recherches archéologiques iranien de Téhéran.

Tout le matériel archéologique (poterie, objets en pierre, en métal, en os, tablettes, monnaies, figurines, restes animaux et humains, etc.) retrouvé au cours des fouilles, est classé et rangé dans les réserves aménagées pour ce faire dans le "château", ou déposé dans les nouvelles réserves du musée de Suse. Les objets les plus intéressants sont remis au musée de Suse pour présentation au public. Le musée, créé par R. Ghirshman, a été agrandi avec l'aide de la mission française par l'Office des musées d'Iran (province du Khuzistan). Au début de la mandature de J. Perrot, il a été mis fin au "partage entre l'Iran et la France" des objets retrouvés lors des fouilles. Tous doivent rester en Iran, à Suse.

En 1979 les travaux de terrain sont interrompus à Suse.

Les résultats des travaux conduits entre 1968 et 1979 font, chaque année, l'objet d'articles dans les actes des symposiums de la recherche archéologique tenus annuellement à Téhéran.

La quasi-totalité du matériel archéologique est publiée dans les quinze volumes des Cahiers de la Délégation archéologique française en Iran coordonnés par G. Dollfus et publiés par l’association Paléorient (distribution : éditions Faton). Par aillleurs, deux colloques internationaux ont eu lieu à Suse en 1977 et au centre culturel régional de Cirey-les-Bellevaux en 1985. Publiés dans la revue Paléorient, ils ont permis aux archéologues de proposer les premières synthèses. Un important ouvrage, coordonné par J. Perrot, concernant le Palais de Darius, a été publié en 2010 ( Perrot Jean dir., Le palais de Darius à Suse , Une résidence royale sur la route de Persépolis à Babylone, Paris : PUPS, 2010).

Mission de prospection archéologique du Haut-Khabur occidental

  • FRAEPMSHRG-HKH
  • Collectivité
  • 1989-1991

Sous la direction de Bertille Lyonnet, une équipe a prospecté environ 60 sites archéologiques dans la partie syrienne de la Mésopotamie septentrionale. La zone, de 5000 km2, s'étendait au nord, de Hasséké jusqu'à la frontière turque et des rives du Khabur, à l'ouest, jusqu'à l'ancienne route Qamishly-Kasséké, à l'est.
Entre 1991 et 1997, différents spécialistes et étudiants ont étudié le matériel conservé dans un dépôt à Qamishly. Les premiers résultats sont présentés dans l'ouvrage :
LYONNET Bertille, Prospection archéologique du Haut-Khabur occidental (Syrie du N.E.), Volume 1 Beyrouth, Institut français d'archéologie du Proche-Orient (Coll. Bibliothèque archéologique et historique t.155), 2000.

Mission de Munhata (Mission archéologique française en Israël)

  • FRAEPMSHRG-MNH
  • Collectivité
  • 1962-1967

Le site archéologique de Munhata (Minha Horvat) est situé à 12 km au sud du lac de Tibériade dans la vallée du Jourdain. Il se trouve sur le rebord d'une haute terrasse entaillée vers l'ouest par la vallée du Wadi El-Bireh. Le site a tout d'abord fait l'objet d'un sondage entrepris en 1954 par l'archéologue israélien Nehemya Tsory, puis il est ensuite fouillé de 1962 à 1967 sous la direction de Jean Perrot, grâce à un financement de la Commission des fouilles du Ministère des Affaires Étrangères et du C.N.R.S. et à l'aide du Service des Antiquités d'Israël. Le chantier est séparé en deux secteurs : le chantier Nord et le chantier Sud qui sont séparés par une piste menant au Jourdain. Au terme des six campagnes, la superficie fouillée dépasse les 2050 m2.
1ère campagne : du 25 novembre 1962 au 6 janvier 1963 (chantier Sud)
2ème campagne : du 7 juillet au 21 août 1963 (chantier Sud)
3ème campagne : du 28 septembre au 6 novembre 1964 (chantier Sud)
4ème campagne : du 16 mai au 4 juillet 1965 (chantiers Nord et Sud)
5ème campagne : du 29 mai au 30 juillet 1966 (chantiers Nord et Sud)
6ème campagne : du 2 au 31 mai 1967 (chantiers Nord et Sud)

La stratigraphie atteint par endroits près de 3 m d'épaisseur et plusieurs niveaux allant du Pre-Potery Neolithic B (8ème millénaire av. n. è.) à la culture de Wadi Rabah (5ème millénaire av. n. è.) ont été distingués par les fouilleurs. Par ailleurs, une sépulture collective (Locus 641) datée de l'âge du Bronze moyen a également été mise au jour en 1964 et 1965.

Le site de Munhata a également fait l'objet de deux campagnes de fouilles en 1993 et en 1995 menées par Catherine Commenge, alors rattachée au C.F.R.J.

Les travaux menés par J. Perrot ont fait l'objet de plusieurs rapports préliminaires publiés dans les revues Syria, Revue Biblique et Israël Exploration Journal.

Mission d'Aïn Mallaha (Eynan) puis de Beisamoun-Mallaha (Mission archéologique française en Israël)

  • FRAEPMSHRG-ENM
  • Collectivité
  • 1955-1979

À la fin des années 40, l’état d’Israël se lance dans un important projet d’assèchement du marais du Houleh, traversé par le Jourdain, à une vingtaine de kilomètres au nord d’Hatsor. En 1954, lors de travaux de construction de réservoirs destinés à capter la source d’Aïn Mallaha, située sur la rive occidentale du lac, les engins mécaniques détruisent une partie d’un important établissement de plein air préhistorique installé sur un talus abrité, au pied des monts de Galilée. Jean Perrot qui travaille alors sur le site d’Hatsor, intéressé par la découverte, obtient du Service des Antiquités d’Israël l’autorisation de rectifier la coupe réalisée par les ouvriers dans une partie du talus. À la fin d’une première campagne qui dure près d’un mois (novembre 1955), la fouille d’une centaine de mètres carrés sur deux secteurs reliés par une tranchée, lui permet d’identifier un exceptionnel site de plein air « Natoufien » qui s’étend sur plus de 1000 m2.

En effet, le matériel lithique en particulier, rappelle celui découvert dans les niveaux des grottes de Judée (Shukbah) et du Carmel (Mugharet el-Wad) par l’archéologue Dorothy Garrod à la fin des années vingt et baptisé « natoufien » (du nom du cours d'eau palestinien « Wadi El-Natouf ») par cette dernière. Le gisement de la source d’Aïn Mallaha présente donc un intérêt majeur car il s’agit du premier site de plein air Natoufien découvert en Israël. En accord avec le Service des Antiquités d’Israël, la « mission Perrot » décide d’entreprendre des fouilles sur le long terme, dès l’année suivante sur le site d’Eynan (Aïn Mallaha) baptisé finalement Mallaha à partir du rapport de fouille de la campagne de 1961.

La fouilles du site de Mallaha marque une étapes essentielle dans la démarche archéologique de Jean Perrot. De 1955 à 1961, il dirige la fouille seul, puis à partir de 1971 et jusqu’en 1976, il partage la direction avec Monique Lechevallier, puis François Valla. Enfin, conception nouvelle en Israël, il décide dès 1954 (Safadi) de s’entourer d’une équipe de chercheurs (anthropologues, zoologues, géologues, etc…) qu’il fait venir sur le terrain. La première équipe de Mallaha, est constituée de Denise Ferembach (anthropologue), Henri de Contenson (archéologue), Thérèse Josien (zoologue) et de quelques jeunes chercheurs israëliens.

En 1958, Jean Perrot effectue un voyage aux États-Unis, invité par l’anthropologue R. J. Braidwood. Il y participe à un séminaire sur la préhistoire au Proche Orient. C’est, influencé par ce voyage et par les idées de Braidwood sur la « révolution néolithique » qu’il entame en 1959, une nouvelle campagne de fouille à Mallaha.

Les premiers résultats des campagnes de 1955, 1956 et 1959 sont d’une importance majeure. Mallaha est un immense habitat de plein air sur trois niveaux constitué de maisons rondes accompagnées d’une industrie lithique, de grands mortiers, pilons, faucilles, d’outils en os et de parures. Enfin les morts sont enterrés dans les sols des habitations. Pour Jean Perrot, en 1962, l’économie d’Eynan est caractérisée par « une intensification des diverses formes de cueillettes et par une exploitation optimum des ressources naturelles de la région ». À Mallaha, tout semble indiquer que la sédentarisation a précédé la domestication des animaux et la culture des plantes. Ainsi, au début des années soixante, la fouille de ce gisement bouleverse profondément la vision traditionnelle du processus de néolithisation.

Chronologie des fouilles :

Fouilles Jean Perrot : 1955-1956 et 1959-1961
Fouilles Jean Perrot et Monique Lechevallier : 1971 à 1975
Fouilles Jean Perrot et François Valla : 1976

Fouilles d’Eynan (Aïn Mallaha) (direction Jean Perrot) :
Première campagne : du 2 au 25 novembre 1955
Deuxième campagne : du 03 au 11 mai 1956
Troisième campagne : du 16 octobre au 2 novembre 1956
Quatrième campagne : du 02 juin au 18 juillet et du 10 août au 04 septembre 1959
Cinquième campagne : du 01 au 09 novembre 1960
Sixième campagne : du 15 octobre au 27 novembre 1961

Fouilles de Beisamoun-Mallaha (direction Jean Perrot et Monique Lechevallier) :
Campagne de 1971 : du 18 août au 29 septembre
Campagne de 1972 : du 23 août au 14 septembre
Campagne de 1973 : du 26 août au 23 septembre
Campagne de 1974 : du 28 août au 6 octobre
Campagne de 1975 : du 1er juillet au 22 août et du 16 septembre au 17 octobre (les fouilles sont conduites par Monique Lechevallier. François R. Valla est associé à la direction des travaux)
Campagne de 1976 : du 5 juillet au 5 septembre et du 19 septembre au 2 octobre (François R. Valla est associé à la direction des travaux)
Campagne de vérification de 1979 : du 4 au 14 juin, dirigée par François R. Valla.

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